La démarche de Michel Blazy
- Michel Blazy créé des sculptures et des installations composées de matériaux organiques et périssables. Ses oeuvres évoluent et se transforment au fil de l’exposition, animées par les pousses, les floraisons, les moisissures et autres phénomènes de mutation de la matière. Elles interrogent les états de germination, de croissance et de décomposition comme métaphore d’une certaine condition humaine. En atelier, tel un alchimiste en laboratoire, Michel Blazy conçoit, teste les pièces et filme le processus de création. Il remet ensuite la recette de fabrication aux différents acteurs qui choisissent de les exposer, et délègue leur réalisation.
- Ses oeuvres, dont il ne reste que la trace en fin d’exposition, peuvent ainsi toujours être potentiellement réactivées. Ses dispositifs éphémères et parasitaires se jouent des espaces d’exposition, de leurs normes d’accrochages et de leur fonction de conservation. Ils déjouent l’économie du marché de l’art en remettant en cause l’idée de l’oeuvre d’art comme objet précieux et pérenne.
- C’est une approche ludique et poétique de l’art comme matière vivante, qui prend forme dans l’instable, le fragile et l’infime.
- Ainsi, les lieux d’accueil du réseau vont recevoir « la recette » de « Spirale » pour végétaliser leurs espaces d’accueil et de jeu. Ce sera sous la forme d’un DVD et d’un support papier prêté par le FRAC.
La finalité du projet
- Le projet « Green Invaders » permet aux enfants et aux professionnels de s’ancrer, de s’enraciner pour s’envoler vers la créativité.
- Il s’agit d’offrir une nouvelle vision de l’art, à la portée de tous, où chacun apporte sa graine, son propre regard.
- C’est un art qui s’adapte à tout niveau de vision (petit et grand par la taille; novice en art ou amateur)
Les valeurs du projet
- L’art est à la portée de tous.
- Offrir aux enfants une ouverture vers le végétal pour les recentrer sur l’essentiel, la nature.
- Mettre en évidence que tout être a besoin de s’enraciner pour évoluer grâce aux processus du vivant.
- Tout oeuvre est fragile. Elle peut évoluer…ou pas. L’importance est ce qu’il se joue dans le partage et la création. Qu’importe si cela pousse, l’important est ce qui s’est partagé.
- La « recette » permet de créer à petits pas, de se l’approprier: le projet ouvre le champ des possibles (c’est à la portée de tous. Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses).
La dynamique de réseau
- A réception de « la recette » envoyée par l’équipe des médiatrices et médiateur du FRAC PACA, le management et l’équipe échangent sur le projet, sur ses valeurs, sur comment ils voient le processus de création.
- Pour faire réseau, tous les lieux d’accueil se donnent rendez-vous le même jour, à la même heure, pour commencer à semer.
- Quelques temps plus tard, des visioconférences sont organisées pour échanger sur l’évolution de l’oeuvre. C’est un temps où l’on échange sur les pratiques professionnelles, où l’on observe et documente sur le processus de création: qu’apporte-t-il aux enfants et aux professionnels? C’est un prétexte à la parole, à l’échange.