L’art et la manière de manager la nouvelle vague créative et artistique de la toute petite enfance a été précisé lors d’un séminaire réunissant directrices et fonctions de coordination le 22 mars 2019 à la Friche Belle de Mai.

Mots clefs

Transversalité- Mise en lien inhabituelle des possibles – ouverture à toutes les ressources- Lâcher-prise par une pédagogie de la créativité – Rencontres insolites – Nouvelle réflexion – Impromptu créatif – L’enfant acteur de ses choix – Le projet artistique- repenser la première rencontre – Inclure les projets dans l’intergénérationnel.

Le management du projet de La Nouvelle Vague

Il vise à:

• Remettre en question les concepts rigides et traditionnels du management. L’enjeu est de repenser les pratiques d’éveil par l’art, par des projets où la mise en commun d’idées construit un management collaboratif. C’est un art de manager en jouant.
• Créer une ouverture, une expérience, qui autorise le lâcher-prise pour éclairer les sens, partager en vue de faire émerger de nouvelles pratiques.
• Fédérer une équipe, autour de la découverte, de la création, de l’expression de soi, du dépassement, du lâcher-prise, au travers de rencontres insolites, pour donner un nouveau sens aux pratiques bienveillantes, où l’enfant est acteur de sa prise en charge, parce que l’adulte se positionne en environnement complexe.
• Créer de nouvelles pratiques à travers l’art qui relie équipes et familles, pour partager de nouvelles expériences personnelles et professionnelles, afin de donner du sens à nos pratiques et dynamiser nos projets.
• Permettre de sortir de sa zone de confort vers un lâcher-prise structuré tout en restant dans un champ des possibles. Il prend en compte l’incertitude, le doute, le non-acquis et donc la nécessité d’une reconstruction permanente. Il révèle la richesse de soi et des autres. Il permet de faire du lien avec différents univers (petite enfance, création, univers artistique).
• Permettre de déclencher l’expérience du projet artistique pour aller sur le chemin de l’art en osant la créativité plutôt que le savoir empirique. Pour sortir de la routine et enrichir le quotidien.

Le management du réseau de La Nouvelle Vague

Il vise à:

• Inclure les modes d’accueil de la toute petite enfance dans les politiques culturelles autour d’une réflexion collective sur de nouvelles pratiques inspirées des gestes sensibles. Le travail en réseau développe des cadres de travail capable d’accueillir des projets complexes.
• Se rencontrer  pour travailler et créer ensemble, pour cheminer vers un nouveau management.
• Insuffler une dynamique d’ouverture vers l’extérieur afin de s’enrichir de nouvelles expériences, grâce à un impromptu créatif et la rencontre de professionnelles d’horizons différents. Il s’agit d’une manière de penser l’enfant et la société autrement.
• Mettre en lien les ressources de chacun, recrée et ouvre le travail d’équipe au travers des différents métiers des sciences humaines afin de donner de la consistance à un nouveau projet social et éducatif.
• Croiser les savoirs qui permet d’élargir les possibilités de rencontres, de s’ouvrir vers de nouveaux horizons. Il accompagne les personnes à se révéler au travers de projets artistiques qui donnent un sens aux pratiques partagées. Il engendre du plaisir et fait émerger une posture du refus de l’évidence.

Par la mise en lien des possibles, le management du réseau est au service du projet pour mettre en mouvement les axes du rapport de Sylviane Giampino dans la perspective d’un meilleur accompagnement des familles, enfants et professionnels.

Une reformulation

Ces définitions sont:

• Une matrice de sens pour un projet complexe. Son champ sémantique est puissant. Les définitions posent un cadre pour une évaluation en 2020 qui étayera les indicateurs pour partager en équipe.
• Les bases pour une documentation du projet: l’enjeu est d’ouvrir des espaces psychiques pour que l’équipe les traduise (à travers des objets, des affiches, des jeux). Il faut faire vivre ces phrases, les habiter, les confronter notamment lors des journées pédagogiques.

Pascal Bély- Sébastien Ferrarini / Cabinet TRIGONE