Comment la nouvelle Vague est-elle un processus de développement des valeurs de l’établissement d’accueil de jeunes enfants ?
Dans le livre « le petit prince », l’écrivain Antoine de Saint-Exupéry a écrit « c’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui rend ta rose importante ».
Oui, car la rose est l’aboutissement de mon investissement. Ce que je donne, le temps que je passe pour exprimer mes pensées et mettre en forme mes actions sont l’expression de mes émotions. Toute l’attention portée à ma rose, avec le choix de l’emplacement, le terreau, l’arrosage, les soins, est le fondement même de ce que je transmets. Ainsi, s’en suit une éclosion, une vie, qui portent une partie de mes valeurs.
C’est le processus empathique qui permet de nous comprendre et de répondre aux besoins et aux attentes altruistes.
Les parents, les enfants et les professionnels de la petite enfance possèdent tous une rose. Nous semons et cultivons, certains ont la main verte, d’autres moins. C’est pour cela que nous devons partager nos pratiques, nous accompagner vers une démarche enrichissante pour tous. Nous encourageons les interactions entre pairs, entre enfants et adultes. Offrir une grande variété de situations de jeux et d’expériences favorise le bien-être physique et psychique de l’enfant mais aussi de l’adulte qui ressent son utilité et prend plaisir à amener l’enfant à être acteur de ses choix. Laisser libre cours à la créativité favorise l’ouverture donc les interactions et la confiance. Cette confiance en soi induit une stabilité interne qui amène à s’exprimer et, plus tard, à se positionner. Tout notre travail créatif change notre approche, notre quotidien ; il enrichit le processus de développement de nos valeurs éducatives et permet de nous positionner tous, dans cette démarche, tous différents mais ensemble.
Je peux comparer cette action, être là pour autrui, à un don de soi, un don de temps pour permettre à l’autre de s’épanouir. Le temps donné n’est jamais perdu. Même dans des moments de détente, nous observons le monde ou nous nous observons nous-mêmes. Nous ne reprenons pas ce que nous avons donné, mais nous devons conscientiser l’impact de notre cheminement qui nous enrichit et nous rend plus humain.
Ecoutez un dialogue, et je dis bien, pas un monologue, n’est-il pas plus enrichissant que la conclusion elle-même ?