À la rencontre du FRAC pour l’amour de l’art

Notre première rencontre  dans le cadre du  projet l’Amour de l’Art a eu lieu au FRAC (Fond`Régional d’Art Contemporain ) le 8 décembre 2017.
Un groupe de 9 professionnelles de la toute petite enfance (Ram Vitrolles, Maison de la Famille, Ville  des pennes Mirabeau) ainsi qu’une professionnelle de la communication de la Mairie des Pennes, se sont retrouvées dans ce bâtiment atypique de l’architecte Kengo Kuma dans le quartier de la Joliette à Marseille .
Lola Goulias ainsi que Coralie , médiatrice du Frac, nous accompagnent dans cet espace architectural singulier.

La journée avait pour objectifs:

  • S’immerger dans les lieux et les expositions du FRAC.
  • Permettre aux professionnels de trouver de nouveaux langages de communication à travers les Arts
  • Être accompagnés par des professionnels et des artistes afin d’éveiller, de susciter et d’explorer de nouvelles esthétiques pour développer de nouvelles pratiques professionnelles.

L’Art questionne

 

Une des missions principales du FRAC est de sensibiliser les publics à la création contemporaine et d’en faire un lieu ouvert à la discussion et au questionnement.
Le questionnement créatif des professionnelles vise à laisser parler l’imaginaire, d’exprimer ce que l’on est dans la créativité, de lâcher prise, d’improviser, de prendre plaisir à être avec, d’être libre , d’être dans l’imprévu.  C’est ce questionnement  qui permet de prendre le temps pour respecter l’enfant et de se respecter. Il est le processus par lequel le partage, le faire ensemble, le plaisir traversent chaque moment de création.
L’art contemporain nous permet de questionner  la notion d’esthétique et le projet de l’ artiste.

La rencontre avec le FRAC, ses expositions et le projet « l’Amour de l’Art »: curiosité, étonnement et surprise

La rencontre des professionnelles avec les expositions par la médiation de Coralie a suscité de grandes surprises, un étonnement et une curiosité positive. Le groupe a partagé des émotions , des ressentis.
L’inconnu, l’ignorance , la peur du Frac se sont transformés en ouverture, intéressement, connaissance, partage, une envie de découvrir, de rencontrer et de se laisser aller.
Un lieu où l’accompagnement par le médiateur a permis de développer chez les adultes du lien, de l’ouverture, du partage de la tolérance et de la connaissance.

Lors des séquences de débriefing, les professionnelles ont formulées leurs visions de l’amour de l’art:

  • La vie débute avec l’Amour ,se poursuit avec l’amour des autres (dans l’ouverture et le partage). S’approprier le monde qui nous entoure pour s’en inspirer au travers d’œuvres, de rencontres tout au long de notre vie.
  • Créer c’est exister.
  • L ’Amour de l’Art est une passion et une passion se transforme en Amour.
  • Si l’Art est le moyen de partager ses émotions alors l’Amour de l’Art est le moyen de se laisser emmener par ses émotions.
  • Aimer créer, se libérer en touchant la ou les matières.
  • Faire partager à tous ses idées, ses valeurs au travers d’œuvres.
  • L’Amour de l’Art est une vague créative qui nous submerge et nous emporte vers d’autres découvertes émotionnelles.
  • L’Amour de l’Art cfaire découvrir différents univers par des œuvres, aide aux lâcher prise, partage, échange; créer c’est exister.
  • L’Amour est comme l’Art éternel, pacifique, pluriel et singulier.
  • L’Amour de l’Art se découvre et l’amour se partage.
  • L’Amour de l’Art se laisse traverser par les émotions sans jugement. Un mouvement de l’extérieur vers l’intérieur.
  • Un mouvement qui va de soi vers l’extérieur.

Quel projet l’Amour de l’Art?

A l’issue de cette immersion au FRAC, le groupe s’interroge sur les contours d’un projet « l’amour de l’art » en structure d’accueil de la petite enfance:

  • Le réseau serait le lien et le médiateur emmènerait un peu du FRAC dans les structures pour sensibiliser petits et grands à l’art contemporain.
  • Il s’agirait de faire le lien avec l’œuvre en faisant passer l’émotion , le partage et la passion de l’artiste.
  • La création serait un partage avec les professionnels et les tout-petits où le questionnement, la surprise provoqueraient de nouvelles formes de communication.

Geneviève Fromentin, coordinatrice du projet de « La nouvelle vague » pour la Ville des Pennes-Mirabeau.